Dans le contexte de l’effervescence qui caractérise l’après-guerre, Genève et la Suisse romande apparaissent particulièrement perméables aux idées nouvelles dans le domaine de la construction industrialisée. À la suite d’une importante réforme de l’enseignement secondaire, les autorités cantonales genevoises se lancent, à l’aube des années 1960, dans un ambitieux programme de constructions scolaires préfabriquées à même de répondre à la hausse sans précédent des effectifs. Par son ampleur, son unité de conception et son caractère pionnier, cette expérience constitue un moment fondateur dans l’histoire de l’architecture scolaire en Suisse comme dans celle de la préfabrication dont l’essor à Genève est dès lors durablement stimulé.